Mme Marie Thérèse HOLENN AGNONG, Coordonatrice nationale a.i au Secrétariat technique de l’ITIE-RDC,  a reçu, en son cabinet de travail, lundi 23 septembre 2019, la délégation de Oxfam-RDC, conduite par Mme Corine Delphine N’DAW’S, sa Directrice pays en République démocratique du Congo.

 Trois points étaient inscrits au menu de leurs entretiens. Il s’est agi d’abord d’une visite de courtoisie de ce haut nouveau responsable de l’Oxfam dont la prise de ses nouvelles fonctions en RDC  remonte d’il y a six mois seulement. L’hôte de Maître Holenn est venue, par la suite, évaluer le degré de familiarité entre les deux institutions et enfin discuter sur l’ossature et les possibilités d’un éventuel nouveau partenariat, sur de nouvelles bases.

 Oxfam travaille pour la réduction de la pauvreté et la transparence. Son leitmotiv s’entrecoupe à celui de l’ITIE. Et qui dit réduction de la pauvreté, dit exclusion de la vulnérabilité. Or c’est dans le secteur de l’artisanat minier  qu’on ressent beaucoup plus l’acuité de la vulnérabilité, notamment : travail des enfants, maladies, emplois illégaux,  non respect des droits de la femme, prostitution, viol et tant d’autres antivaleurs décriés par l’Oxfam.

 Il va sans dire que cette visite de l’Oxfam tombe à point nommé et la complémentarité s’invite au rendez-vous, dans la mesure où au niveau du Secrétariat technique de l’ITIE-RDC, un rapport pilote sur l’artisanat minier recommandé par l’ITIE  internationale est déjà en gestation. Il est un secret de Polichinelle que le secteur de l’artisanat minier procure également beaucoup de revenus mais qui se volatilisent, comme l’a d’ailleurs souligné Mme Holenn. Toute fois,  avec un optimisme débordant, la coordination nationale de l’ITIE-RDC promet de  capitaliser ce secteur pour renflouer davantage le Trésor public.

 Intervenant à son tour au cours de cette réunion, Maître Théodore Mpiana, l’adjoint de Mme Holenn, qui a eu à enquêter dans le passé à Lualaba sur l’artisanat minier, a révélé que les mines artisanales de la RDC échappent quasi totalement aux efforts de traçabilité. Les exploitants artisanaux ignorent ce qu’il advient des matières premières vendues et les multinationales sont incapables de retracer l’origine des minerais fournis par des tiers. Pour ce faire, Me Mpiana recommande des stratégies au niveau national pour éradiquer ce fléau afin de faire figurer ce secteur dans le cadrage des activités ITIE en RDC.

 L’occasion faisant le larron, Mme Corine N’Daw, a annoncé à la coordination nationale de l’ITIE, la venue très bientôt en Rdc d’une mission de très haut niveau de la confédération  mondiale de  OXFAM, et pour laquelle elle a sollicité les bons offices et un meilleur accompagnement de la part de cette coordination. Cela pour autant que Oxfam qui est à l’entame de la formulation de nouvelles stratégies pour les cinq prochaines années tient à relever les défis de la pauvreté et s’assurer que ce qu’elle entrevoit en termes de gouvernance minière puisse avoir des synergies avec les interventions de l’ITIE-RDC.

Quoi de plus normal de voir la redynamisation de ce partenariat qui existait déjà dans un passé récent, comme l’a témoigné la responsable de la cellule de Communication et Evènements, Mme Marie-Louise Djuma Yohari, puisse aller de l’avant.

 Etant donné que la nouvelle norme ITIE 2019 prend en compte  l’aspect environnemental de l’extraction minière et du genre, les prochains rapports ITIE-RDC intégreront  sans nul doute ces deux aspects, a rassuré Mme Léonie Kyangu, la chargée de renforcement des capacités au Secrétariat technique  de cette initiative. A cet effet, Mme Léonie souhaite qu’un plaidoyer soit initié pour déterminer les Zones d’exploitation artisanale (ZEA), comme  l’édicte le gouvernement  dans le code minier revisité.

Cellule de communication ITIE-RDC