C’est l’étudiant Léopold Gerengbo de l’université Catholique au Congo, UCC, qui a remporté le jeudi 10 novembre le Trophée Nkita 2016, un concours qui récompense le meilleur mémoire sur la gouvernance des ressources naturelles, parrainé dans sa deuxième édition par le député national Patrick Muyaya. Cette daine émulation scientifique est une initiative du club ITIE-RDC, dénommé Dynamique des jeunes pour la Transparence des ressources naturelles, DYJET en sigle. DYJET dirigée par junior Muela est appuyée notamment par le Secrétariat Technique de l’ITIE-RDC, présent à travers madame Leonie Kiangu, et la coopération allemande (GIZ).

Le concours Nkita a opposé en finale 3 universités: Université de Kinshasa avec un candidat, Université Protestante au Congo avec deux candidats et Université catholique au Congo avec deux candidats aussi. Léopold Gerengbo de l’UCC a devancé dans l’ordre d’arrivée, Dieyi Délice de l’UPC (2è), Mbala Fulgence de l’Unikin ( 3è), Manzaki Brandy de l’UPC (4è) et Vincent Bompethi de l’UCC (5è).

Chacun de ces étudiants avait 5 minutes pour défendre son mémoire devant le jury et un auditoire plein comme un œuf.Brandy Manzaki a fait un brillant exposé sur la relation entre fluctuations des cours des ressources naturelles et le taux de croissance. Selon lui les yoyo des cours des matières premières sont un élément de ” vulnérabilité ” de l’économie de la RDC. ça affecte le taux de croissance qui doit être stable et durable sur une longue période pour espérer un développement a-t-il dit. il a préconisé la diversification de l’économie nationale.

Après lui, c’est l’étudiante Dieyi Délice qui prit la parole. Son mémoire a porté sur la contribution du secteur forestier au Pib. Moins de 1% dit-elle, ce qui est faible eu égard à l’étendue du massif forestier de la RDC, 2è au monde après celui de l’Amazonie. Les raisons de cette contribution marginale sont la faible gouvernance selon Delice. Vint le tour de Léopold Gerengbo. Son travail de fin d’étude a abordé la question de l’apport des ressources naturelles dans la croissance économique. Il a noté que malgré la multitude des ressources naturelles, la RDC demeure un pays pauvre, voire sous-pauvre, avec un Pib de 39 milliards $ et un budget de 4,5 milliards $. 

C’est ainsi qu’il s’est interrogé sur la malédiction des ressources naturelles qui frapperait la RDC? Pour lui l’apport dans la production des ressources naturelles est significatif mais n’a pas permis l’amélioration des conditions sociales des congolais. Vincent Bompethi intervint après lui pour parler du secteur agricole et de ses enjeux. Un secteur sous -exploité alors qu’il a le potentiel de supplanter le secteur extractif. Lui succéda enfin Fulgence Mbala, qui a planché sur la gestion participative des Forêts en RDC. Malheureusement a-t-il fait remarquer, aucun consensus n’a été trouvé pour impliquer notamment les communautés locales dans la gestion de la forêt. Les lauréats ont été encouragés par Patrick Muyaya. L’élu de Kinshasa a plutôt insisté sur l’homme qui est pour lui la première des ressources qui transforme les autres ressources. Pour cela a plaidé Muyaya, il faut investir dans l’homme notamment en construisant des infrastructures sanitaires et scolaires.

Satisfaite, Leonie Kiangu de l’ITIE a dit que ce sont de telles initiatives  qui suscitent le débat public qui méritent d’être soutenues.Elle a encouragé les étudiants à travailler davantage sur la corrélation entre ressources naturelles et développement.