De l’opinion du Gouvernement

TOTAL, en partenariat avec SEMLIKI, avait fait les travaux d’exploration jusqu’à la sismique qui a fait état de l’existence de trois prospects à une profondeur de 4 Km. Mais, au regard des conditions climatiques, géographiques et d’accessibilité très difficiles dans la zone d’exploitation, TOTAL avait estimé que le projet sera très coûteux et risque de ne pas être rentable. Ces conditions difficiles avaient nécessité des travaux supplémentaires pour la poursuite du programme.

C’est pour cette raison que TOTAL avait demandé l’extension du permis et sollicité du Gouvernement Congolais que les termes du contrat soient renégociés, notamment pour bénéficier de certaines exonérations fiscales, avant de procéder aux travaux de forage, et ce afin que le développement du bloc III soit économiquement viable pour les deux parties.

Une extension du permis d’une année lui avait été accordée par l’arrêté du Ministre des Hydrocarbures. Concernant les éventuelles exonérations, le Gouvernement avait estimé de traiter de cette question après le forage.

Les discussions n’ayant pas abouti comme elle le souhaiterait, TOTAL E&P RDC en sigle « TEP RDC » s’est dit ne plus être en mesure de poursuivre les travaux. C’est ainsi qu’elle s’est finalement désengagée et retirée du Bloc III.

Après ce retrait, SEMLIKI s’est désolidarisée de TOTAL pour rester dans le bloc où elle a sollicité et obtenu une extension d’une année.

Ainsi, un nouveau partenariat est né entre SEMLIKI, comme société de droit congolais, et EFORA, ex-SACOIL basée en RSA, comme Opérateur en remplacement de TOTAL. Ce nouveau partenariat est en train de réétudier le bloc pour voir quelle partie il faudra rendre et renouveler éventuellement le contrat.

De l’opinion de TOTAL E&P RDC, « TEP RDC »

Par sa lettre TEP RDC/PAR/2019-005 du 18/02/2019, la société TEP RDC dit n’avoir posé aucun acte volontaire en vue d’abandonner ses droits attachés au permis d’exploration ou au CPP ni de se retirer du bloc III, ces droits ont tout simplement pris fin à l’échéance du contrat le 27/01/2019 sans qu’aucun renouvellement ou extension n’ait été sollicité.

Donc, TEP ne s’est d’aucune façon retirée du CPP, en vertu des dispositions du contrat d’association, elle est restée dans le permis et dans le CPP du bloc III jusqu’à leur expiration au même titre que SEMLIKI, son partenaire. Et si cette dernière souhaite à l’avenir solliciter une nouvelle attribution du bloc III auprès de la RDC, cela l’engage, et devra ainsi se faire sur de nouvelles bases et non comme une continuation de l’ancien CPP.

Aussi, par sa lettre TEP RDC/PAR/2019-009 du 03/04/2019, TEP RDC signifie au Ministre des Hydrocarbures :

  • Qu’il n’était plus possible, comme souhaité par lui, de tenir encore de réunions du Comité d’opérations pour poursuivre des discussions sur des points qu’il avait soulevés ;
  • Qu’elle avait déjà restitué tous les documents, échantillons et autres informations pertinentes en confirmant qu’il n’y avait pas d’opération en cours ni d’actif acquis à liquider.