« Notre pays est paradoxalement aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres du continent, alors qu’il fut l’un des plus riches il y a 60 ans. J’ai pris l’engagement de mettre un terme à l’impunité, pour donner un sens à la lutte contre la corruption et les antivaleurs, car celles-ci sont à la base de presque tous les maux dans les différents secteurs de la vie nationale.» C’est ce qu’a indiqué lundi, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans son discours à l’occasion du soixantième anniversaire de l’accession de la RDC à l’indépendance.

Le chef de l’Etat est revenu sur les premiers pas de la RDC vers son indépendance et des défis auxquels elle a dû faire face juste après cette accession.

Il a ensuite dépeint un tableau assez sombre de la situation de notre pays tant sur le plan politique, économique que social, soixante années après son indépendance.

Sur le plan politique, fort est de constater que, soixante années plus tard, le devenir de la Nation est toujours entre les mains d’une classe politique, toutes tendances confondues, qui demeure versatile, et qui peine à arracher le pays du cercle vicieux de l’instabilité et de la pauvreté.

Du côté du social, le peuple continu à endurer les pires atrocités, crimes contre l’humanité et pillages de ses ressources naturelles. Alors que le revenu moyen par habitant était de 1000 dollars américains en 1960, il est  estimé à 400 dollars américains aujourd’hui. Autrement dit, le congolais moyen a perdu 60 % de sa richesse au cours des soixante dernières années.

Sur le plan économique, notre pays est paradoxalement aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres du continent, alors qu’il fut l’un des plus riches il y a soixante ans.

Pour ce faire, le chef de l’Etat invite le gouvernement de la République à engager des réformes sur l’ensemble de la chaîne de la dépense, afin que les ressources publiques issues notamment du secteur extractif puissent  désormais être mieux préservées et mieux utilisées.

Soucieux de promouvoir la transparence au pays, il rappelle avoir créé, par ordonnance datée du 28 mars dernier, une agence de prévention et de lutte contre la corruption (en abrégée APLC), qui a pour mission de prévenir et de lutter contre la corruption qui gangrène le pays, en amont de l’action des institutions judiciaires, en vue de garantir la transparence multisectorielle.

En somme, le Président de la République réitère sa détermination de  lutter contre l’impunité, contre la corruption et les antivaleurs, lesquelles constituent les éléments centraux de sa stratégie, sans lesquels tout réel espoir de changement est impossible.

Le chef de l’Etat est conscient qu’il est nécessaire de mobiliser au maximum les ressources internes à travers l’impôt pour soutenir les reformes touchant au social. Il promet de faire de l’accès à l’électricité une priorité sachant que le développement de cette dernière permettra, notamment,  à l’industrie minière la transformation sur place des minerais bruts extraits du sol congolais. Ceci aura donc pour effet la création de valeur ajoutée et d’emploie , mais aussi et surtout l’accroissement des recettes issus de ce secteur.

Cellule de communication ITIE/RDC